Réaliser une toiture végétale est devenu un phénomène courant ces 10 dernières années. C’est un moyen fantastique de transformer un espace « fonctionnel » telle qu’une toiture en quelque chose de vivant. Les toits verts sont non seulement agréables à regarder, mais aussi très bons pour l’environnement. En effet, ils augmentent l’éfficacité énergétique de votre maison.
Qu’est-ce qu’une toiture végétale exactement ?
Dans sa forme la plus simple, une toiture végétale, un toit vert ou toit vivant, est un toit qui est couvert – complètement ou partiellement – de végétation. Il s’agit essentiellement de construire un jardin sur un toit. Les plantes poussent au sol, celui-ci est placé sur une barrière étanche au dessus du toit. Cette barrière empêche la structure du toit d’être endommagée par l’humidité qui pourrait s’y infiltrer.Les toits verts sont le plus souvent plantés sur des toits de hangars et s’avèrent bénéfiques à plusieurs égards.
Quelles sont les avantages d’une toiture végétale?
Une isolation thermique naturelle
Les toits verts agissent comme un isolant naturel pour un bâtiment.
Pendant la saison la plus chaude, une toiture végétale peut réduire la température à l’intérieur de votre maison de six à huit degrés, ce qui permet de réduire les coûts d’air conditionné. La végétation agit en réalité comme une couverture de toiture.
C’est exactement pareil pendant les mois d’hiver… Les propriétés isolantes d’une toiture végétale peuvent également réduire les factures de chauffage. Et comme le toit lui-même est protégé par la végétation, il ne subit pas les mêmes dégâts (dus aux intempéries et aux UV) qu’un toit régulièrement exposé.
En fin de compte, cela signifie que l’entretien ou le remplacement du toit sera beaucoup moins fréquent. Par conséquent, cela peut entraîner une durée de vie plus longue de votre toiture.
Une plus-value collective pour le quartier où vous vivez
Si un nombre suffisant de maisons sont couvertes d’une toiture végétale, les quartiers peuvent bénéficier d’avantages collectifs. Par exemple, en absorbant une quantité donnée d’eau de pluie, ces toits peuvent contribuer à réduire le ruissellement et à diminuer la pression sur les systèmes d’égouts et de drainage d’une ville. La plupart des communes financent l’aménagement d’une toiture verte.
Un geste pour l’environnement
Les plantes qui composent un toit vert peuvent réduire les polluants atmosphériques comme le dioxyde de carbone, créant ainsi un environnement local plus propre. Ils peuvent également servir à accroître la biodiversité dans les zones urbaines où la faune et la flore sont limitées. De plus, un toit vert peut aider une zone de toit inintéressante, plate et peu esthétique à se fondre dans un paysage.
Les avantages du toit végétalisé en milieu urbain
On remarque ces derniers temps que l’agriculture urbaine redessine les grandes villes. Avec l’essor considérable du toit végétalisé, ce n’est plus rare de trouver ici des laitues cultivées sur le toit qui finiront un jour ou l’autre dans les assiettes du resto d’à côté, des fraises destinées à l’usine de transformation de confiture là ! Et il faut s’attendre à quelque chose de plus grandiose dans le futur, car les jardins associatifs se glissent désormais entre deux immeubles, tandis que des légumes poussent sur le toit.
L’agriculture urbaine est certes une tendance relativement récente dans l’Hexagone, mais il faut admettre qu’elle va de l’avant. Les premières initiatives lancées, les foyers se sont rués dans la création du toit végétalisé urbain. Si cela continue comme, on pourrait espérer que les familles n’auront plus à acheter leurs légumes dans les supermarchés.
Mais ce qui donne l’espoir, c’est que la tendance commence à faire son écho auprès des instituts et des entreprises. En effet, les friches abandonnées, les anciens sites industriels, les terrasses, les toits, etc. sont aujourd’hui devenus des jardins potagers des associations, des entreprises et d’autres institutions. En bref, les Français commencent aussi à se préoccuper du devenir de notre planète.
Quels sont les types de toitures végétales?
Les toits verts sont généralement divisés en trois catégories : les toits extensifs, les toits semi-extensifs et les toits intensifs. Un toit vert intensif nécessitera beaucoup plus d’entretien, car il supporte une variété de plantes et utilise des systèmes d’irrigation.
Toiture végétale extensive
Les toits verts extensifs sont une solution facile et légère (environ 100 kg/m²), nécessitant peu d’entretien et produisant un effet vert instantané. Ils sont donc composés d’une fiche couche de mousses et/ou de plantes grasses. C’est le type de toiture végétale le plus courant sur le marché avec une épaisseur maximale de 9 cm. Pas besoin de structure portante adaptée et cela convient aux grandes surfaces et toitures en pente de 0 à 45°.
En général, les toits végétalisés extensifs utilisent une végétation sédum (les sédums, les alpines, les mousses, les herbes à fleurs, les fleurs sauvages et les super-vivums) en raison de sa capacité à se développer dans des environnements difficiles, de son bon rapport qualité/prix et de la facilité du système requis pour l’installer. Les toits extensifs sont les plus courants dans les zones résidentielles et les petits commerces,
Toiture végétale intensive
Les toits verts intensifs sont destinés à reproduire ce que l’on trouve généralement au niveau du sol dans le paysage naturel, et dans les espaces verts tels que les parcs ou les jardins cultivés. Une toiture végétale intensive est très pratique si vous voulez aménager un grand jardin sur le toit d’une co-propriété ou un toit-terrasse sur un bâtiment.
Les toits verts intensifs impliquent un aménagement paysager intense car ils sont généralement très visibles. Ils conviennent aux toitures en pente de 0° à 35°, ont une épaisseur de 20 cm et pèsent jusqu’à 200 kg/m². Les choix de végétation comprennent : des arbustes, des herbes et plantes herbacées indigènes, des plantes vivaces plus grandes, des plantes tropicales et non indigènes.
Comment construire une toiture végétale?
Les étapes de l’installation d’un toit vert sont relativement simples, mais elles peuvent varier légèrement en fonction de vos besoins et de vos objectifs.
Avant de commencer, pensez étanchéité!
Avant de commencer à construire votre toit vert, vous devez vous assurer que le toit existant est suffisamment solide pour supporter tout poids supplémentaire. Vérifiez qu’il n’y a pas de zones de bois humide ou pourri, et qu’il n’y a pas de fentes ou de trous. Assurez-vous que le toit est également imperméable.
- La première étape consistera toujours à appliquer une ou plusieurs couches de matériau d’étanchéité sur le toit existant. Ces membranes feront guise de protection contre les dégâts des eaux, ce qui est essentiel pour maintenir l’intégrité du toit.
- L’installateur peut également ajouter une barrière inorganique de protection contre les racines entre le sol et la couche d’étanchéité. Certains revêtements de toiture, y compris les membranes à pulvériser, contiennent des substances chimiques organiques telles que le bitume ou l’asphalte ; sans barrière, les racines des plantes pourraient se répandre dans ces revêtements, ce qui affecterait ces substances et les ferait pourrir ou perdre leurs propriétés protectrices.
- Des couches d’isolation supplémentaires (prévues pour le contact avec le sol et l’humidité) pourraient être nécessaires dans les climats plus froids, et un tapis pour faciliter le drainage pourrait également s’avérer utile.
Installer votre jardin sur un toit vert
C’est là que le travail de jardinage commence! Nous vous recommandons d’acheter des sedums en plateaux, qui peuvent être placés côte à côte ou même reliés de façon « modulaire ».
Cela vous permet de commencer à faire pousser vos plantes (conditionnées en conteneurs) avant l’installation et avoir une végétation entièrement développée au moment où vous êtes prêt à installer les conteneurs sur le toit. Deuxièmement, en cas de réparation nécessaire du toit, l’entrepreneur peut retirer certains des bacs sans tuer les plantes ni perturber les autres zones de culture. Enfin, l’installateur peut surélever légèrement les plateaux, pour permettre le drainage sous le sol.
Pour info, il est possible de mettre de la terre directement sur la membrane imperméable ou d’utiliser des plateaux. Si l’on utilise des plateaux, il est conseillé de ne pas laisser d’espace entre eux. Dans le cas contraire, les installateurs peuvent éviter le blocage des gouttières en ajoutant des protections entre le toit et les tuyaux de descente.
Quelles plantes utiliser ?
Le sedum, un arbuste court et rustique, est la plante la plus populaire pour la toiture végétale. Il tolère les températures élevées et ne nécessite pas d’arrosage excessif (ce qui est utile, car l’arrosage d’un toit peut être compliqué).
D’autres plantes couvre-sol rustiques, telles que l’aster, l’achillée millefeuille, les mousses, pourraient également fonctionner dans les bons climats.